Il y a à la fois un aspect érotique, mais aussi une dimension hautement technique dans l’art du bondage. Ce qui lui confère sens et beauté ? La qualité du lien. Et je ne parle pas des fibres qui constituent la corde :-), mais bien de la relation. Alliance fusionnelle, où le respect et la confiance permettent une dévotion totale. Une connexion corps et âme dans un jeu de regards et de peaux, de corps et de souffles suspendus. Une tension où se mêlent et se démêlent rage et délicatesse… La transe.
Ce court-métrage a raflé l’année dernière le Prix du Public à L’Etrange Festival, et cela est largement mérité. Pour ma part, ce petit bijou est une réussite. Car si nous parlons ici d’un contenu classé +18, il est porteur de valeurs et d’une esthétique qui à mon sens, manquent tant aux vidéos pour adultes. Une très belle manière aussi de nous rappeler que la sexualité est vaste, riche, magnifique. Et non, elle ne se réduit pas à la pénétration. Elle est multiple, généreuse dans ses nuances de désirs, ses possibilités de prendre et donner du plaisir. Merci à son réalisateur Guillaume Pin et bravo à toute son équipe. Je lui ai demandé de présenter en quelques mots « Vagabondages »:
« Nous recherchions Nicolas Yoroï et moi, une « autre » façon de filmer le shibari. Après quelques expérimentations, Nicolas a sélectionné 5 modèles et nous avons filmé des cessions en continu durant presque une semaine. Le résultat, accompagné de la musique de Jean-Christophe Rat-Patron, est une tentative de rendre à la fois l’esthétique, les sensations et les émotions du travail de Nicolas et de ses modèles, et de l’art des cordes en général«
Page FB du filmhttps://www.facebook.com/vagabondageslefilm/
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